Les copechagnièrois de la Nouvelle-France








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La Copechagnière

L’ancienne église Saint-Jean l’évangéliste de la Copechagnière

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L’ancienne église comprenait 2 parties : 1) Un sanctuaire de 3 mètres de profondeur sur 5 mètres de largeur, un avant chœur de 4 mètres de profondeur et de 5 mètres de largeur, une chapelle seigneuriale au midi de l’avant chœur mesurant 4 mètres de longueur et en profondeur, une sacristie située au chevet de la susdite chapelle au midi du sanctuaire, large de 3 mètres et longue de 4 mètres. 2) Une nef pour les fidèles, longue de 20 mètres et large de 8 mètres.

La dite église, dans toute son étendue, couvrait une superficie de 210 mètres carrés environ. Elle mesurait au sommet du faîte 15 mètres sous clef de voûte dans le sanctuaire et dans la nef voûtée en bois sous forme ogivale, elle mesurait 12 mètres. La chapelle n’avait que 5 mètres d’élévation. La couverture était en ardoises et le clocher également couvert en ardoises et placé au-dessus de la porte principale avait, à partir, du sol 20 mètres de hauteur. Les murs de la nef mesurant en certaines parties jusqu’à 70 centimètres d’épaisseur ont fait supposer qu’elle avait pu d’abord être voûtée en pierre. La charpente et toute sa toiture avec ses poutres apparentes reposait non sur les murs mais sur 10 gros piliers de chêne placés dans l’intérieur le long des murs. Sur l’un de ces piliers on lisait, en écriture de l’époque l’inscription suivante : «  Jésus, Marie, je fus fait en l’an MCCCCLXXIII (1473 ou 1493) et dressé le XIII jour d’août » G. Jalegeon, J.Pagaut. Au-dessous était gravée la hache du charpentier Jalegeon. Ce pilier en bois est actuellement exposé à la Mairie de la Copechagnière.

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Dans la nouvelle église, il ne reste que le Christ, la façade l’isoloir et l’autel de l’ancienne église.

Les planches formant voûte et recouvrant les cintres disposés à peu près en forme ogivale avaient été renouvelées en 1828. La façade avait été reconstruite vers le milieu du XVIIIe siècle. On y arrivait par 4 portes extérieures dont la principale à l’Ouest, une seconde dans le mur du Midi de la nef, la 3ème dans le mur Ouest de la chapelle seigneuriale, la 4ème dans le mur du Midi de la sacristie et donnant entrée à celle-ci. Une porte intérieure conduisait de la sacristie dans le sanctuaire. Elle était éclairée par 8 croisées dont 3 dans le sanctuaire, 1 dans la chapelle Saint-Louis au midi, 4 dans la nef dont 2 dans le mur du Midi, 1 sur la façade de l’église, 1dans le mur Nord près de l’autel.

Elle ne fut point brûlée pendant la Révolution (1789-1799), mais à l’époque des guerres de Religion (1562-1598), elle a dû souffrir du feu ; quelques parties de ses piliers en bois semblaient l’indiquer. Son dallage était presque tout entier formé de pierres tombales dont on n’a pas, par malheur relevé les inscriptions. Elle était sous le vocable de Saint-Jean l’évangéliste et avait pour patron secondaire Saint-Luc, une statue placée dans le retable rappelait le souvenir. Cette statue en bois rongée de vers a été détruite en 1900.

Elle était ornée de 4 autels placés ; le principal dans le sanctuaire et surmonté d’un retable dédié à Saint-Jean l’évangéliste, le second dans la Chapelle de la Violière, dédié à Saint-Louis, deux autres dans les trumeaux construits dans la nef de chaque côté de l’arc triomphal à l’entrée du chœur. Celui du côté de l’évangile était dédié à la Sainte-Vierge, celui du côté de l’épitre à Saint-Pierre. La susdite ancienne église remontant au XI siècle et orientée suivant les règles liturgiques avait été bâtie sur un petit tertre au midi du bourg. Cette église de Saint-Jean l’évangéliste de la Copechagnière était sous le patronage du prieuré de l’église de Notre-Dame des Brouzils appartenant à l’Abbaye de Cluny, et elle était desservie par les religieux du même ordre. Cette église du XI è siècle avait une élévation de 7 mètres comme murs et de 15 mètres comme faîte. Le chœur et la chapelle Saint-Louis étaient voûtés en pierre.

La nouvelle église est construite à l’emplacement de l’ancienne et sur une partie de l’ancien cimetière, reste seulement la croix hosannière et la pierre tombale de François-Jean Guilbaud, ecclésiastique décédé le 21 décembre 1896.

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L’ancienne motte féodale du bourg

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Le chemin de Grasla, mur construit par les moines derrière l’église

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Vieilles pierres du bourg :

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Gentilhommière et l’ancienne cure, rue des tanneurs

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Cartes Copechagnière aujourd’hui :

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Cinq départs vers la Nouvelle-France:

Paul Vachon (en 1650), Jacques Thomelet (en 1686), Pierre et Jean Thomelet (en 1734) Louis Thomelet (en 1758)

Cinq départs pour une petite commune de moins de 200 habitants à l’époque, c’est beaucoup ! Dans le livre « Emigration Rochelaise en Nouvelle-France » on nous cite que les commerçants de la Rochelle firent au Canada des affaires d’or, tellement que dans les années qui 1670, lorsque la colonie manqua de crédit, ce furent les familles Aubert (propriétaires de Petit-Thouars, Chabotterie, Normandelière, etc..), De Goué (aussi propriétaire de la Normandelière après les Aubert), et 8 autres familles…, tous intéressés dans le commerce Rochelais qui avancèrent les fonds. D’ailleurs Charles Aubert investit (18000 livres avec 4 autres marchands dans une moitié de propriété) dans un bateau de port de 300 tonneaux «  l’Espérance » le 16 juin 1670.

280px-recherche_and_espérance-françois_roux_mg_0574.jpg L’Espérance

Ces familles Aubert et De Goué qui sont des familles propriétaires par le jeu d’alliance des mariages, n’ont-elles pas influencées le départ de Paul Vachon et par les relations commerciales avec les Thomelet ? Dans les deux communes avoisinantes ; Les Brouzils et Saint-Denis-la-Chevasse, il y a 5 départs pour la Nouvelle-France : Nicolas Poirier, Jacques et Pierre Mercier (Jacques n’a seulement que 13 ans et Pierre son père, décède de la peste à son arrivée le 1 avril 1665), Jean Chapeleau en 1653(maître-maçon) et Mathurin Masta en 1659 (maçon et tailleur de pierre). Les nobles avaient l’esprit d’entreprise comme les marchands protestants locaux, au début du XVIIe siècle et que progressivement la fermeture de leur temple, les dragonnades et la révocation de l’Edit de Nantes, (ces calvinistes ont tenu pendant plus d’un siècle et après les premières abjurations de 1685 ; sans doute n’étaient-ils que protestants de « façade » ?), les poussèrent à se convertir à la foi catholique ou à s’exiler vers les pays calvinistes. Pourtant ces familles nobles à l’esprit entreprenant ont investi et ont été de gros armateurs.

Paul Vachon, fils de Vincent et de Spaciente (Spatiente) Rabeau et serait né vers l’année (1630 ?, seule page qui nous manque dans le registre des actes de naissances) à La Copechagnière. (En 1626 d’après son hospitalisation, en 1630 d’après les recensements de 1666 et 1667 et en 1628 d’après le recensement de 1681). Les lacunes des registres paroissiaux n’ont pas permis de retrouver le baptême de l’émigrant. Seuls les baptêmes de 2 sœurs ont échappé à la détérioration des registres. Il faut noter que la recherche sur les origines de l’émigrant repose sur deux sources : 1) la table chronologique des baptêmes de 1597 à 1697, 2) la table chronologique et alphabétique de 1593 à 1704 recopié par un instituteur Jean Moreau-Rochette en 1853. Les registres en eux même ont disparu et ne débutent qu’en 1737.Malgré la disparition des registres paroissiaux et le mauvais état des tables de baptême, il a été possible de trouver quelques renseignements concernant les parents de l’émigrant ; Vincent Vachon : rien sur lui ou ses parents. Spaciente Rabeau : Parents ; Estienne et Sara Robin (ils ont baptisé au moins 3 enfants à la Copechagnière : Julien en 1694, Spaciente ; la mère de l’émigrant, Pierre, le 10/6/1602). D’après les tables de baptême, Spaciente aurait été baptisée le 28/2/1599 à la Copechagnière. Paul Vachon déclare le jour de son mariage être originaire de « la paroisse de Compe-Chamer », aujourd’hui La Copechagnière ; mais lors d’une hospitalisation le 8 mars 1690 à l’Hôtel-Dieu de Québec, âgé de 64 ans, on le dit originaire de Saint-Jean-l’Evangéliste en Bas-Poitou. Voulait-on préciser la région ou serait-ce là un indice à poursuivre ? ». En consultant, l’inventaire des sanctuaires et lieux de pèlerinage chrétiens en France, la fiche de l’ancienne église (avant 1886) de La Copechagnière fut sous l’ancien diocèse de Poitiers ( ?-1317) puis au diocèse de Luçon, sous le patronage de Saint-Jean-l’Evangéliste. Le patronage Saint-Luc de l’église de La Copechagnière ne serait que de 1001-1100 et 1901à actuellement.

Jacques Thomelet : les archives canadiennes désignent aussi cet émigrant sous le patronyme Jacob Thomelet. Il est fils de Jacques Thomelet et de Catherine Badreau, né aux alentours de 1660 et 1670. L’acte d’abjuration de sa mère Catherine Badreau indique qu’il y a de fortes chances qu’il n’est pas été baptisé dans l’église catholique. Catherine Badreau abjure le protestantisme en avril 1686, quelques mois après la révocation de l’édit de Nantes par le Roi le 18 octobre 1685. Les avantages accordés par Henri IV aux Protestants sont supprimés. Le 15 octobre 1686, Jacques Thomelet, l’émigrant est présent à Montréal. Pierre, Jean et Louis seront des passagers libres pour rejoindre Jacques.

Les Vachon – Rabeau :

Vachon, ce nom présent en Vendée et dans la région lyonnaise. Difficile de ne pas faire un dérivé de vache. Dans beaucoup de régions, le mot désigne un veau, parfois aussi un troupeau de vaches. On peut interpréter le patronyme soit comme un sobriquet (désignant peut-être un homme sans volonté), soit plutôt comme un surnom appliqué à un gardien de vaches. Nom composé Vachon-France, Vachonfrance (Isère, Rhône). Lieux d’origine des Vachon ; Rhône, Vienne, Isère, Loire, Vendée, Cher. Sur Geneanet : Renée Vachon en 1563 à St-Mars-la-Réorthe (85), 1569 Mathurin Vachon à Chavagnes-en-Paillers (85), 1594 Artus Vachon Seigneur de Belmont à Grenoble (38).

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On trouve pour la première fois dans les anciens écrits, le lieu «  Vachonnière » dans le village de Puybélliard (Chantonnay-85). Le bourg de Puybélliard, centre commercial et manufacturier du Bas-Poitou était alors répertorié comme étant une des vingt principales villes de cette région peu peuplée et déshéritée. Les drapiers, se sont réunis pendant des siècles, à l’occasion des foires de Puybélliard. Nous retrouvons les anciens tracés des voies romaines, passage obligé entre l’Est et l’Ouest du port de la Chaume à Fontenay-le-Comte et, entre le Nord et le Sud sur l’axe Nantes/Bordeaux. L’habitat était déjà à cette époque très éparpillé, constitué autour de logis, s’enracinant sur d’anciennes mottes féodales bâties ou des vestiges de villas gallo-romaines. D’ailleurs, Chantonnay tirerait son nom d’un camp romain qui s’y serait installé, le camp d’Antoine «  Campus Antonini ». La région de Chantonnay aurait été évangélisée par des bénédictins, remontant le cours du Grand-Lay, qui se seraient installés dès 602 à Saint-Mars-des-Prés. Cette unité chrétienne bâtie sur les décombres de la « Pax Romana » vacilla sous les coups de la Guerre de Cents-Ans, aux frontières de rivalités dynastiques, Puybélliard fut tantôt anglaise, tantôt française. La Vachonnière parait dans un acte comme une métairie en 1500 pour Jean des Herbiers, seigneur de Beaufou, la Ferrière et Vouvant, cette métairie n’existe plus aujourd’hui.

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Carte 1550 (source évêché Luçon), village Puybélliard

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L’origine du nom de Puybelliard est la même que celle de tous les noms de ville commençant par « puy », en latin «  podium », élévation, hauteur, aussi sur les anciens titres du prieuré de ce lieu, on dit « Podium Belliardi », ce qui donne , en même temps et le nom du seigneur et l’idée d’une situation assez élevée avant même la naissance de la féodalité, le développement religieux avait atteint les campagnes. De nombreux établissements avaient été fondés : abbayes, monastères, prieurés. Chaque paroisse avait également son presbytère où résidaient un ou plusieurs prêtres. Le prieuré de Puybelliard, premier établissement religieux de la région de Chantonnay, dépendait de l’abbaye bénédictine de Marmoutiers, près de Tours. Ses biens s’étendaient sur Puybelliard, Saint-Germain-de-Prinçay et Sigournais : maisons, prés, terres cultivables et vignes. La richesse du prieuré provoqua à plusieurs reprises la jalousie des Vicomtes de Thouars. Particulièrement en 1187, date à laquelle une « bulle » du Pape Urbain II menaça d’excommunication Aimery IV après ses tentatives répétées de s’emparer des biens et des récoltes du prieuré. Face à la tour, dernier vestige du château féodal, s’élève la vieille église de Puybelliard. Malgré ses formes massives, elle ne manque pas d’intérêt. A l’origine, il n’y avait qu’une chapelle à l’intérieur du château. Au moment de la guerre de Cent-Ans, pour faire face à d’éventuelles attaques, des travaux furent entrepris pour fortifier le château et l’église. Cet édifice était-il une église nécropole. A l’entrée du transept, une pierre tombale a été dressée contre le pilier. Elle porte les armes de Marie-Renée de la Forêt, épouse de Gabriel Robin, écuyer de Dinchin, décédée en 1747 à l’âge de 34 ans (Nous verrons plus loin la possible parenté de Sara Robin ; mère de Spatience Rabeau).

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C’est dans les limites de la paroisse du Puybelliard qu’on trouve la seigneurie de Dinchin, lieu d’une importance historique ; c’est à Dinchin, maison de chasse, appelée alors Dine-Chien, que Louis XI ordonna, en 1472, les premiers travaux qui ont été faits à la Chaume et aux Sables-d’Olonne, afin d’y former un port capable de rivaliser avec ceux de la Rochelle et de la Bretagne. Dine-Chien était alors une seigneurie appartenant à cette époque à Pierre Prévost, sénéchal de Mareuil et de la Vieille-Tour

On trouve des Vachon dans trois grandes familles nobles de Vendée :

  • Celle des Rouzeau ; Jean Rouzeau né à Bournezeau le 18 juin 1684, épousa le 27 septembre 1707 à St Ouen-des-Gâts (commune Pineaux-St Ouen 85) Elisabeth Vachon de Chavagnes-en-Pailliers, fille de Jacques Vachon et de Delle Catherine Mandin, mariage en présence de son oncle Messire Luc Vachon ; prieur de St Ouen-des-Gâts, oncle et tuteur de l’épouse.

  • Dans la Famille Brethé ; Margueritte Vachon, fille de François Vachon et d’Anne Bernard, épousa Pierre Brethé à St-Ouen-des-Gâts le 27 juin 1703.

  • Dans la famille Galipaud ; Pierre Vachon né vers 1716, décédé à Cugand le 10 mai 1776, veuf de Perrine Chatelet, marié à Cugand le 10 juillet 1765 avec Marie Galipaud née vers 1724, décédée à Cugand le 12 avril 1773.

Nous trouvons dans les registres de la Copechagnière :

-1) Vachon Vincent marié 22/2/1599 à la Copechagnière avec Rabeau Spacience, leurs enfants ; Vachon Paul né ? , Vachon Marie née 19/11/1632 Copechagnière, Vachon Jeanne mariée X/12/1637 Copechagnière avec Grimaud Jacques qui auront un fils Grimaud Jacques né 22/8/1666 Copechagnière

-2) Vachon Catherine en 1er mariage avec Rabaud Jean auront un fils Rabaud François né 6/5/1632 Copechagnière, en 2ème mariage avec Boisseleau Denis auront une fille Boisseleau Gilette née 1/3/1637 Copechagnière. Vachon Catherine serait peut-être une sœur de Vincent.

-3) Vachon Perrine mariée Boisseleau Jean auront un fils Boisseleau Daniel né X/11/1634 Copechagnière et une fille Catherine née 28/3/1641 Copechagnière

- 4) Vachon Louise mariée Piveteau Thomas auront une fille Piveteau Marie née 31/12/1644 Copechagnière.

- 5) Vachon Etienne marié avec Guibert Catherine auront un fils aussi Etienne né 10/10/1659 Copechagnière

Dans une commune voisine Chavagnes-en-Paillers :

Mathurin Vachon (1569-1624) marié avec Perrine Girardeau (1573-1624) auront un fils Pierre né en 1599 à Chavagnes, marié avec Badreau Perrine le 12/2/1624, née à St Georges-de-Montaigu, elle sera remariée avec René Richard. Il est possible que Mathurin soit le père de Vincent et que Pierre soit son frère.

Une vieille famille dauphinoise ; les Vachon. Le seigneur de Vachon de Belmont avait son fief à Belmont sur le canton du Grand-Lemps et de l’Epinay sur la commune de Blandin. En 1295, le noble Antoine de Vachon, sieur de Soivieux est nommé par la communauté de Virieu administrateur du bénéfice des âmes de l’hôpital de la Magdeleine à Chélieu. Antoine de Vachon combattit aux côtés de François 1er en 1510 à Marignan. C’est un des descendants, Jean de Vachon que l’on retrouve à Virieu comme possesseur des deux moulins établis sur les bords de la Bourbre dans les années 1568. A cette époque, ce dernier était conseillé du Parlement de Grenoble. Les armoiries de la famille de Vachon, « de sable à la vache d’or » sont encore visibles sculptées dans un linteau de pierre d’une cheminée et contre la face d’un bassin de la propriété à Virieu. La famille de Vachon, fut l’une des plus illustres familles de parlementaires du Dauphiné.

Dans mon dernier entretien avec Claude Vachon, généalogiste du cercle vendéen de Saint-Georges –de-Montaigu, il me cite : «  je me rappelle dans ma jeunesse d’une de mes tantes qui nous parlait de nos origines dauphinoises » alors qu’il n’y avait pas d’écrits à cette époque.

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Geneanet nous précise :

  • 63323 individus Vachon en Europe, 62899 en France : Rhône-Alpes 23684 (Rhône 11089, Isère 5810, Loire 4391), Poitou-Charentes 9731 (Vienne 8253, Charentes-Maritimes 1011), Pays de Loire 4509 (Vendée 3715, Loire-Atlantique 650)

  • 27317 individus Vachon en Amérique du Nord, 24889 au Canada et 2422 aux Etats-Unis

  • 9293 individus Rabeau en Europe, France 9285 : Pays-de-Loire 8016 (Vendée 6879, Loire-Atlantique 1029, Maine-et-Loire 98) Poitou-Charentes 552 (Charentes-Maritimes 355, Vienne 182). La variante Vateau : Europe 739, France 695 ; Ile-de-France 205(Marne 143) et Pays-de-Loire 105 (Vendée 87)

Une histoire de Vachon : Une histoire de trésor a été accréditée par le fait qu’en février 1824, des cultivateurs nommés Vachon sur la commune de la Guyonnière, trouvèrent un magot à l’angle d’un ancien jardin ayant appartenu à l’Amiral Duchaffault, et où se trouvait autrefois une maisonnette qui fut ruinée à la Révolution. Sous les restes du carrelage, les deux frères Vachon, qui étaient fermiers à la Robinière, trouvèrent de l’argenterie, des bijoux, des papiers qui furent brûlés, de 50000 à 60000 francs d’or et d’argent, ainsi que la Grand ‘Croix de l’Amiral. Mais ces richesses ne leur profitèrent que bien peu : ils les utilisèrent pour organiser des beuveries mémorables, auxquelles participèrent tous les paysans des environs. Et l’un des Vachon mourut des suites de ces excès, l’ennui est qu’il avait recaché le trésor, et que celui-ci fut donc de nouveau perdu…Mais pas pour tout le monde. Dans les années 1980, la découverte aurait été faite dans un vieux mur de la rue de la Robinière, et l’on reparla de ce fameux trésor.

Marie-Louise Vachon, pour tous les Tropéziens, c’est une boutique historique pendant 113 ans. Mme Vachon, couturière à Saint-Tropez lance une mode surprise sur la côte en 1980 ; une marque de prêt-à-porter haut de gamme, ses modèles qui fleuraient bon la lavande et la sauge. Cette mode fut reprise par la marque Souleiado. Un tournage du film «  Les gendarmes de Saint-Tropez » avec Louis de Funès fut réalisé dans la boutique Vachon en 1964. Une des plus grandes ambassadrices fut Brigitte Bardot pour la maison Vachon.

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Les œuvres d’Alfred Vachon «  Fredo », peintre autodidacte, grand amoureux des couleurs ; Depuis l’âge de 17 ans, il fait son métier dans son atelier, rue du Lavoir à Saint-Tropez puis boulevard Bonne-Source. Tropézien né en 1907, Fredo expose souvent avec Philippe Tallien en sera en 1973, capitaine de la ville.

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Des huguenots Vachon sont Vashon en Irlande : Simon Vashon devenu maire de Waterfood en 1726, son fils Simon junior sera aussi maire en 1738. Peter, frère de Simon sera shérif de cette ville en 1735. Les Vashon seraient installés vers 1643 dans l’industrie des alcools puis d’autres Vashon en 1712.

Rabeau ; nom de personne d’origine germanique, Ratbald ( rad= conseil + bald = audacieux). Le patronyme est surtout porté dans la Vienne. Variantes : Rabot (69), Rabaud (85), Rabault (49,86), Rabaut (60,02), Rabeaud (87,11), Rabeaux (02, autrefois 76). Formes similaires Rabaud ; Rabau (surtout Belgique), Rabault (49,86), Rabaut (Picardie), Rabaux (35), Rabeau (86,17), Rabeaud (11,87), Rabeaux (02), Raboud (25), Rabout (Nord Belgique). Sur Geneanet : en 1491Gabriel Rabeau, Launay (Centre), en 1570 Nicolas Rabreau à Champ-St-Père (85), 1600 Louis Rabreau aux Les Brouzils (85). Ne pas confondre avec les Rabréaud de Chavagnes qui descendent d’un lointain ancêtre ; Rabereoul Gabriel, charpentier en 1494.

La famille de Rabeau est une des plus anciennes du Berry sous les ressorts de Romorantin et de Valton. Elle s’armait : « d’or au chef émanché d’azur de trois pièces » ; cimier : un léopard dragonné de même (seau de 1146). Sa généalogie, qui a paru dans l’histoire du Berry, de M. de la Thaumanière,…, remonte à Regnaud de Rabeau (Rabelli), vivant en 1046. Elle posséda dans le Berry les seigneuries de Chabris, de Beauregard, de Bouges, de Sembleçay, de la Sauzaye, de Dun le Poëllier, de la Haye-Rabeau, d’Aise, de Givry, etc. Elle produit entre autres ; Rabeau, seigneur de Bouges (Rabellus de Bolge) qui fit en 1207 une donation à l’abbaye de Glatigny, en la paroisse de Chabris, et Rabeau de Chabris (Rabellus de Carrobriis) fut témoin de cette donation.

dsc02183.jpgrabeau.jpgHéraldique De Rabeau

Hervé de Rabeau, chevalier, seigneur de Dun le Poëllier (Herveus Rabelli, miles, dominus de Duno-Patellari) fit en 1256 à la même abbaye une donation, qui fut confirmée par Aimeric de Rabeau, chevalier (Aymericus Rabelli, miles), lequel avait paru sous Châteauroux en 1220 et 1251. Rabeau V de Rabeau, seigneur de Chabris, en 1250, eut ; Rabeau VI de Rabeau, seigneur de Chabris, qui fit hommage en 1283 à la comtesse de Blois pour les terres qu’il possédait sous la seigneurie de Vatan. Jean III Founier, écuyer, seigneur de la Noühe, de Villary et de la Landes : il épousa vers 1370 demoiselle de Rabeau, probablement fille de Rabeau, chevalier, seigneur de Chabris, à quelques lieues de la Noühe, et de demoiselle de la Châtre. Claude de Voisines, qui épousa, le 4 août 1567, Charles Rabeau, seigneur de Launay, de Beauregard, gouverneur d’Yssoudin, veuf de Barbe Chamborant. Charles I de Rabeau, seigneur de Beauregard, de Chabris, de Launay, maréchal des logis de la Compagnie d’ordonnance du maréchal de Saint-André, nommé en 1657 gouverneur d’Issoudun, puis maréchal des logis de la Compagnie de deux cents hommes d’armes de Mgr le duc d’Orléans. Charles II de Rabeau, seigneur de Beauregard, de Chabris, de Launay, d’Aise, fut gentilhomme de la chambre du roi, gouverneur de Mgr le comte de Moret (fils naturel du roi Henri IV et de Jacqueline de Bueil) ; il épousa Marie de Boisvilliers, et mourut avant 1653 ; sa veuve testa en 1660. Il avait eu pour fils , de Marie de Boisvillers : Claude de Rabeau, seigneur de Givry, capitaine-major des dragons du roi en 1647, et Charles III de Rabeau, seigneur de Beauregard, d’Aise, de Chabris, conseiller du roi, maréchal de camp en 1667, gouverneur de Port-Louis ; d’Hennebont et de Quimperlé, mort en 1699.

Nous trouverons dans la famille de Goué , propriétaire et héritier des Aubert-Chabot , une Jeanne Rabaud , Dame de Clivoy ( Parents : Guy Rabaud , écuyer , seigneur de Clivoy et Guyonne Rabaud) mariée vers 1555 avec Jean de Goué ( né en 1522, dcd en 1609 , père Jean de Goué dcd en 1530 et de mère Jeanne de Mégaudais ) serait sûrement la famille Rabeau installée à la Normandelière, puisque nous trouvons un Jacques de Goué , né au château de Clivoy vers 1560 et s’installa dans le Bas-Poitou ( Vendée) vers 1587. Ce Jacques ayant pris une part très active dans le parti protestant (Chevalier de l’ordre de Saint-Michel ; cet ordre de chevalerie, fondé à Amboise le 1er août 1469 par Louis XI) c’est cette branche dite du Marchais, subsistante à ce jour, qui est chef de nom et d’armes de la famille de Goué (voir écu de la Normandelière), ce qui pourrait dire que les Rabeau et Vachon seraient aux services de ces nobles. Seraient-ils régisseurs, intendants ? Une grande chance ! Ce qui expliquerait le départ de Paul Vachon à l’âge de 20 ans et aîné de cette famille ayant de bonnes relations avec les protestants.

220px-louis_xi_préside_le_chapitre_de_saint-michel.jpg Louis XI au milieu de ses chevaliers portants le manteau, le chaperon et le collier de l’ordre.

Les de Goué avaient comme premier titre «  Chartier », puis prennent une qualité de clerc, écuyer pendant la guerre de Cent-Ans, enfin chevalier puis seigneur.

sans-titre (4).png Château de Clivoy à Chailland (53) est occupé au XVIe siècle passe par la famille Rabault par celle de Goué, originaire de Fougerolles du Plessis qui le garde jusqu’au XVIIIe siècle.

Quelle serait la liaison Vachon-Rabeau : Peut-être plus ancienne. Nous trouvons une Anne de Rabot mariée avec François de Vachon de Belmont le 25 novembre 1554. Les Rabot étaient une ancienne famille Dauphinoise qui avait connu son heure de gloire avec Jean Rabot, sieur d’Uppie, son arrière-grand-père Ennemond était chancelier de Naples sous Charles VIII, membre du parlement comme François de Vachon.

Dans les registres de la Copechagnière :

-1) Rabeau Etienne marié Robin Sarah auront Julien né X/12/1594 Copechagnière, Spacience née 22/2/1599 Copechagnière mariée Vachon Vincent (parents de l’ancêtre canadien Paul) et Pierre né 22/2/1599 Copechagnière.

-2) Rabeau Marie mariée avec Julien Métayer auront 3 enfants nés à la Copechagnière Pierre né X/9/1607, Renée née 24/12/1611et Mathurin né X/5/1615

-3) Rabeau Marie mariée avec Caillon Paul auront 5 enfants nés à la Copechagnière ; François 27/4/1646, 2ème François 10/3/1648, Marie 4/11/1649, Renée 28/5/1652 et Louise 18/4/1655.

-4) Rabeau Jeanne mariée avec Tessier Jean auront un fils né à la Copechagnière Gabriel le 16/10/1619, peut-être un deuxième ; Tessier Jean X Rabeau Marie ont un fils Jean né 2/8/1673.

Rabeau Marie et Jeanne seraient peut-être sœurs d’Etienne.

-5) Rabaud Jean marié avec Roirand Jeanne auront un fils François né 17/2/1645 à la Copechagnière.

-6) Rabreau Grégoire marié avec Baty Anne auront un fils Jean , laboureur marié à 20 ans le 16/2/1738 à la Copechagnière avec Janière Jeanne 28 ans née aux Brouzils auront 3 enfants ; des jumeaux Jean et Louis nés 4/2/1741 à la Normandelière , Marie née à la Normandelière 26/11/1738 mariée avec Ardouin Pierre et auront un fils Nicolas le 17/1/1741 à la Poupardière.

-7) Rabeau Anne mariée avec Chiron Mathurin auront 4 enfants nés à la Copechagnière ; François 13/11/1653, Anne 30/12/1654, Jeanne 29/10/1658 et Françoise 24/4/1665.

-8) Rabeau Marc marié avec Joyau Jeanne auront une fille Marthe-Marie mariée le X/3/1631 à la Copechagnière avec Tessier Jean qui auront 5 enfants nés à la Copechagnière ; Marie 13/8/1661, Nicolas 4/4/1664, Anne X/11/1665, Perrine 6/8/1668 et Jean 2/8/1673.

-9) Rabeau Maurice du Temple marié avec Mignet Françoise auront un fils Jean né au Temple de la Copechagnière 21/2/1742

-10) Rabreau Marie-Madeleine mariée à la Copechagnière le 6/11/1836 avec You Gabriel 24 ans domestique, auront 4 enfants ; Marie-Madeleine 13/1/1837, Alexandre 17/12/1838, Favie 11/4/1839 et Madeleine 3/10/1841.

-11) Rabeau Jean, cultivateur marié avec Caillé Alexandrine auront 3 enfants nés à la Copechagnière ; Marie-Louise 7/4/1892, Alexandrine 19/2/1894, Eugénie 4/3/1896.

-12) Rabeau Henri du Bourg marié avec Bertaud Marie auront 6 enfants nés à la Copechagnière sous le nom Rabaud ; Marie-Henriette 1/3/1891, Henri 23/12/1892,Marie-Augustine 8/3/1894, Georges 2/5/1896, Josephine 1/3/1899, Irma 28/10/1901.

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